LE LOUXOR, UN AN APRÈS avec MICHEL GOMEZ


Alors que le Louxor s’apprête à souffler ses 90 bougies, Michel Gomez, “Monsieur cinéma” de la Ville de Paris, fait le point sur le projet municipal de réhabilitation du Louxor-Palais du cinéma, un an après le début des travaux. Dernier chantier culturel de la mandature de Bertrand Delanoë, cette salle de cinéma mythique inaugurée le 6 octobre 1921  (on en parle ici et ) rouvrira ses portes au printemps 2013 soit 30 ans après sa fermeture au public*. Plus qu’une salle de cinéma, le Louxor constitue, au-delà de l’aspect patrimonial et cinématographique, un enjeu -sociétal- important pour le quartier populaire de Barbès. C’est pourquoi il suscite un vif intérêt de la part de la population et des acteurs locaux. Pour l’heure, la Mission cinéma vient de lancer un appel à candidatures afin de choisir celui ou celle qui exploitera la salle dans le cadre d’une délégation de service public (DSP). Michel Gomez évoque le travail de la Mission cinéma, les échanges avec les acteurs locaux, l’état d’avancement du projet, l’appel à candidatures et le cahier des charges, tout en rappelant la spécificité et la complexité d’un tel chantier. Il apporte également des précisions sur les hypothèses d’une réduction budgétaire évoquées dans la presse en juillet dernier.

Le Louxor, la Mission Cinéma et les acteurs locaux

Réhabiliter une salle de cinéma, qui plus est Art et essai, dans un quartier populaire -Aujourd’hui les salles Art et essai se concentrent essentiellement au cœur de Paris- est un choix politique fort qui va permettre de créer un nouveau lieu d’échange et de partage dans le nord de Paris. C’est important selon vous de rééquilibrer l’offre ?

Dans votre question il y a deux dimensions qu’il me semble nécessaire de préciser. La distinction qui était très forte et très pertinente il y a une vingtaine d’années entre les salles dites Art et essai et les salles “commerciales” l’est de moins en moins. Et ce, pour deux raisons. Premièrement, la nouvelle génération de salles, ce qu’on appelle communément les multiplexes, agglomère ces différents types de cinéma, deuxièmement la nature même des salles Art et essai a changé. Aujourd’hui, le cinéma Art et essai n’est pas un cinéma difficile d’accès, c’est aussi un cinéma très populaire. Concernant la géographie que vous évoquez on est en train d’assister depuis une quinzaine d’années à une modification entre le cœur historique de Paris et la périphérie. Durant cette période, nous avons constaté le développement de nouveaux quartiers cinématographiques. Je pense à Quai de Seine-Quai de Loire, au quartier de la grande bibliothèque, tous deux avec le même acteur, MK2. Demain, deux projets importants, accompagnés par la Mairie de Paris, vont sortir de terre : Porte des Lilas et la ZAC Claude Bernard. Ce qui prouve qu’il existe un mouvement important, à la fois de création de nouveaux quartiers accueillant une salle de cinéma, mais aussi dans le cadre du réaménagement d’un quartier, comme c’est le cas avec le Louxor, où la salle de cinéma y joue un rôle. La réhabilitation du Louxor s’inscrit donc dans une politique plus globale d’urbanisme cinématographique engagée par Bertrand Delanoë et Christophe Girard.

L’équipe de la réhabilitation du Louxor organise des visites avec les associations, les riverains etc, vous-même vous êtes intervenu dans deux réunions (Conseil de quartier Lariboisière, une réunion en mairie du 10e à l’invitation du maire Rémi Féraud) afin d’expliquer le projet de réhabilitation du Louxor et de répondre aux attentes des acteurs locaux, c’est nécessaire selon vous d’inscrire le projet du Louxor dans un processus d’échange avec la population ?

La Mission cinéma est maître d’ouvrage, ce que signifie qu’elle est en charge du suivi, du contrôle, de l’exécution des travaux, mais aussi, de la préparation de l’ouverture de cette salle de cinéma. Inscrire cet équipement cinématographique dans son quartier, préparer son ouverture, c’est naturellement informer, communiquer, rencontrer et débattre avec les associations, les conseils de quartiers, les habitants. Il arrive que l’on ne soit pas toujours d’accord, mais nous devons prendre en compte les décisions qui ont été prises et l’équilibre à venir de l’exploitation. Ce qui a été fait depuis un an, à la demande du maire de Paris, du secrétaire général de la Ville et du maire du 10e arrondissement, c’est effectivement d’ouvrir le lieu à des visites, diffuser une lettre d’information et d’échanger autour de ce projet.

Quel est votre jugement sur l’implication des habitants, sur leur souhait de soutenir et d’accompagner le projet de la Ville de Paris ?

Lorsque je suis arrivé à la Mission cinéma, je dois dire que cela a été pour moi une très bonne surprise de constater que ce projet de réhabilitation du Louxor, même s’il a suscité des polémiques et c’est en soit quelque chose de normal, mobilisait beaucoup d’habitants du quartier, directement ou au travers de leurs associations. Cet intérêt est appréciable, c’est toujours mieux que de voir un équipement culturel se construire dans l’indifférence générale. C’est une bonne chose, il faut continuer.

> Apéro PARIS-LOUXOR #2 (ici et )

Vous avez installé une grande bâche sur le Louxor, tapissé la palissade entourant le bâtiment d’une reproduction des mosaïques accompagnée de photos de la salle à différentes époques, publié en juillet dernier le premier numéro de la lettre d’information du Louxor… Avez-vous d’autres projets pour faire connaître le Louxor aux habitants, aux Parisien(ne)s, aux cinéphiles avant son ouverture ?

Parmi les outils de communication, nous avons effectivement publié cette première lettre d’information (lien), nous en préparons une deuxième, avant la fin de l’année qui sera elle plus centrée sur les travaux. Nous allons continuer les visites et nous espérons accueillir plus de monde, ce qui sera plus facile dans la phase de second œuvre, afin de répondre à la demande (80 personnes sur la liste d’attente de PARIS-LOUXOR ndlr) tout en maintenant les conditions de sécurité. Nous allons faire évoluer la palissade que vous évoquez, d’ailleurs celle-ci a tellement de succès que des gens ont découpé dernièrement une photo du Louxor qui y était présentée… ce qui prouve l’intérêt des riverains… ! A moins que cela soit un signal pour nous inviter à changer les photos ! (rires) Par ailleurs, nous continuerons à rencontrer ceux qui le souhaitent, les conseils de quartier, les associations etc.

Pose de la décoration de la palissade (ici et ) et installation de la bâche (ici)

Le chantier

Le permis de construire du Louxor a été délivré le 8 janvier 2010, les travaux ont débuté en juillet de cette même année, un an après, pourrions-nous faire un point d’étape ? Où en sont les travaux ?

Je tiens d’abord à préciser que ce sont des travaux d’une très grande complexité, nous sommes sur un site contraint. Pour plusieurs raisons, techniques, réglementaires, mais aussi liées au projet, puisque nous souhaitions un cinéma constitué de trois salles. Il était nécessaire d’avoir des partis pris architecturaux complexes. Ce qui fait que les travaux de gros œuvres qui sont actuellement en voie d’achèvement ont été extrêmement lourds, longs, avec de nombreuses contraintes, notamment de place pour travailler. De l’extérieur on a l’impression que le Louxor est grand, mais une fois à l’intérieur on a une toute autre vision des choses, on se rend réellement compte de la difficulté du chantier. Nous allons sortir de cette phase à l’automne pour commencer le second œuvre, nous suivons le calendrier. A partir du mois d’octobre nous entrerons dans une phase plus agréable puisque les volumes vont renaître.

Nous avons  beaucoup d’images filmées et de photos. Le paradoxe dans ce type de chantier, c’est qu’une fois achevé on a toujours du mal à mesurer la nature du travail réalisé. La Direction du patrimoine et de l’architecture, notre maître d’ouvrage délégué, a un service photo qui réalise une série de photos aux mêmes angles pendant toute la durée des travaux de manière à suivre l’évolution du chantier. Le Forum des images, une institution financée par la Ville, est pour sa part chargé de filmer le chantier, ce qui nous permettra au final de disposer d’un matériel intéressant autour de la renaissance du Louxor.

Suivi du chantier (ici)

Le chantier a-t-il rencontré des difficultés particulières ?

Pour l’instant nous respectons le calendrier. Dans les travaux de rénovation lourde, il n’y a jamais de bonnes surprises. La seule “mauvaise” surprise est que nous avons découvert des caves qui n’avaient pas été repérées avant, ce qui a ajouté à la difficulté de l’ouvrage.

La délégation de service public (DSP) et le cahiers des charges

Le projet de DSP a déjà été soumis et a recueilli un avis favorable de la commission consultative des services publics locaux (CSPL), et le principe en a été approuvé à l’unanimité lors du Conseil de Paris du 12 juillet, quelles sont les prochaines étapes ?

Nous avions deux préalables, comme vous l’indiquez, des passages devant la CSPL et bien évidemment devant le Conseil de Paris. Nous allons lancer prochainement l’appel à candidatures pour la délégation de service public (Cf. l’avis d’appel public à candidatures. ici).

Cela se fait en deux étapes. Première étape, on demande aux candidats de se déclarer. On procède alors à une première sélection sur des critères de compétence et financier afin de retenir les personnes susceptibles de retirer un dossier. Il y a un délai de six semaines entre les deux phases. Les candidats ayant passé la première étape retireront un dossier dans lequel se trouvera un cahier des charges. On pense tout le temps, lorsque l’on discute avec les conseil de quartier, à la dimension programmation, qui est importante parce qu’elle est au coeur du projet, mais il y a aussi plein d’aspects techniques, financiers, de maintenance du bâtiment etc. A partir de là, les candidats répondront à ce cahier des charges et nous établirons un processus de sélection des candidats… qui prendra du temps, pour une raison simple.. nous aurons beaucoup de candidats, tous différents des uns des autres. L’idée étant de pouvoir choisir, selon les critères précédemment évoqués, à l’automne 2012. Je précise que ce processus sera étanche, puisque nous serons dans un environnement concurrentiel.

Qu’est-ce qu’une DÉLÉGATION DE SERVICE PUBLIC ? (ici)

Quel est le profil de l’exploitant idéal ? indépendant ? Circuit ?

Sans préjuger de ce que seront les choix et les candidats, aussi, je dirais que le candidat devra être en mesure de proposer une offre adaptée au quartier, le Louxor est un cinéma de proximité. On n’est pas dans le cadre d’un modèle importé ou d’une offre standardisée, c’est pourquoi, il me semble, que le -profil- de l’exploitant indépendant est plus adapté à la spécificité du Louxor.

Le classement Art et essai du Louxor suscite parfois quelques inquiétudes. Pourriez-vous nous rappeler le périmètre du classement Art et essai. Peut-on passer d’autres films que ceux classés Art et essai ?

La question du classement Art et essai fait beaucoup fantasmer tout simplement parce qu’on ne la connaît pas. Comme je l’évoquais précédemment il existe une vision de ce qu’est le cinéma Art et essai celle-ci date des années 60. Un cinéma qui peut être parfois hermétique, compliqué, qui s’apparente aujourd’hui à ce que l’on pourrait appeler le cinéma de recherche. Aujourd’hui, le cinéma Art et essai, c’est par exemple Pedro Almodovar ou Clint Eastwood (Des films d’auteurs programmés en Prime Time le dimanche soir à la télévision ndlr). Alors, qu’est ce qu’une salle Art et essai ? C’est une salle dont 70 % des films qu’elle programme doivent être classés Art et essai. Tous les ans, des commissions se réunissent pour désigner les films concernés par cette classification, aujourd’hui force est de constater que l’on a un spectre très large. Cela veut dire que ce cinéma n’est pas un cinéma inaccessible, ou qui ne serait pas populaire. La salle pourra accueillir des films non classés Art et essai, cette question est aujourd’hui de moins en moins discrimante.

Quels seront les éléments qui devront être pris en considération par l’exploitant s’il veut prétendre à la reprise du Louxor ?

On est dans une situation relativement intéressante car l’on sait que l’on va avoir beaucoup de candidats et même si ce mot a parfois du mal a cohabité avec le mot culture on fait confiance à la concurrence dans la mesure où notre cahier des charges va être extrêmement clair et exigeant et va demander aux exploitants de construire leur offre.

Nous ne dirons pas quel type de manifestations nous voulons précisément, mais nous dirons clairement ce que sont nos objectifs. A eux de nourrir leur projet, en fonction de ce qu’est le quartier, de ce que sont les relais culturels alentour, à eux de nous expliquer ce que sera pour eux une bonne politique tarifaire, là aussi cela devra être cohérent avec les objectifs en terme de public, d’événements mais aussi avec les comptes d’exploitation qu’ils nous présenteront puisque je vous rappelle que le délégataire est seul responsable de la gestion du lieu.

Pour une salle de cette nature, avez-vous une estimation de la fréquentation pour que l’opération soit à l’équilibre pour l’exploitant ?

C’est assez facile puisque l’on est, en terme de fauteuils, dans un périmètre équivalent à celui du Cinéma des cinéastes. Le point d’équilibre d’une salle de ce type là se situe entre 130 et 150 000 entrées à l’année. Attention, c’est un chiffre que l’on n’atteint pas tout de suite, construire le public d’une salle cela prend du temps c’est pourquoi la délégation de service public aura un horizon de 7 ans afin de permettre à l’exploitant d’investir et de se développer. Il faut du temps, réinstaller des habitudes nécessite du temps et du travail.

Outre le respect du cahier des charges, quels seront les obligations de l’exploitant au regard de la Ville ? Il y aura une redevance d’occupation ?

Effectivement, il y aura un loyer, nous sommes en train de le calculer, de faire des simulations de compte d’exploitation.

Dans le cadre d’une DSP, le délégataire est censé rendre des comptes au délégant… On a entendu parler d’un comité de pilotage ? Qui le composera ? Comment fonctionnera-t-il ?

Je ne sais pas qui a parlé de comité de pilotage, pour ma part je n’en n’ai jamais parlé.

En tout cas, ce qui est sûr c’est que le propos ne sera pas de lâcher l’exploitant dans la nature. Nous nous baserons sur les engagements qu’il aura pris, ceux-ci seront formalisés, nous suivrons annuellement ses réalisations, tant d’un point de vue qualitatif que quantitatif. Nous pourrons éventuellement voir avec lui comment certaines choses pourront être corrigées. Nous avions évoqué lors d’une réunion à la mairie du 10e arrondissement, une fois que nous, délégataire, aurons réalisé ce bilan avec l’exploitant, la possibilité de revenir vers les acteurs du quartier afin de recueillir leurs impressions, leur sentiment sur l’évolution des choses et leurs idées.

La Ville prend en charge la totalité des travaux de réhabilitation du Louxor, elle livrera à l’exploitant une salle de cinéma en état de fonctionnement, quels sont les investissements qui ne seront pas pris en charge par la Ville ?

Le seul investissement que devra réaliser l’exploitant sera lié à  l’informatique de caisse et sans doute quelques petits éléments mobiliers. Il recevra le Louxor “clefs en main”.

Après l’ouverture, la Ville sera-t-elle tenue d’assurer un suivi et/ou un entretien des équipements ?

Dans le cadre de notre contrat de délégation de service public il y aura une répartition définie entre ce qui sera à la charge de la Ville et de l’exploitant. Étant entendu qu’en la matière il existe quelque chose dans lequel l’un et l’autre pourront puiser qui est le compte de soutien du CNC et il pourra prétendre, comme les autres salles de cinéma, aux subventions dédiées, pas plus, pas moins. S’il est très important de construire des lieux, de les ouvrir, il est tout aussi important de les maintenir, d’assurer leur pérennité.

Parmi les trois salles, l’une sera dédiée au cinéma et aux cultures du sud… Pourriez-vous développer ?

Cela s’est fait en plusieurs étapes. Au départ du projet, avant que je n’arrive à la Mission cinéma, des réflexions furent menées sur le cinéma dit méditerranéen, puis ensuite cela s’est élargi aux cultures du sud. Le propos est de souligner que cette salle doit avoir une tonalité universelle, de “cinématographies du monde”. À vrai dire, je pense que si nous ne l’avions pas précisé et mis dans le cahier des charges, le futur exploitant l’aurait fait naturellement. Pour nous il est important de marquer que ce lieu doit être un lieu très ouvert -aux- cinémas, qu’il s’agisse du cinéma argentin ou iranien.

« Pas de réduction budgétaire mais des économies »

Le Monde (daté 19 juillet) a publié un article faisant état d’une note confidentielle envisageant certaines pistes de réduction budgétaire en vue du débat de finances qui aura lieu en octobre. Une coupe “d’au moins 700 000 Euros” sur le budget de réhabilitation du Louxor pourrait être à l’ordre du jour… Avez-vous des précisions à nous communiquer ?

Pour être très clair et précis, nous sommes dans une phase de préparation budgétaire au cours de laquelle chaque adjoint est amené à faire des propositions d’économie dans un contexte financier que tout le monde connaît. Ces propositions seront arbitrées dans le courant du mois d’octobre par le maire de Paris.

L’information qui a été présentée dans Le Monde, n’est pas une décision d’économie concernant le cinéma le Louxor mais la traduction, d’une part, de l’ajustement entre un budget prévisionnel et un budget réalisé et d’autre part le résultat d’une bonne gestion de ce chantier. En effet, le coût prévisionnel (29 M€ ndlr) intégrait des aléas très importants du fait de la complexité du chantier, c’est un montant que nous avions provisionné. Nous sommes désormais en phase d’achèvement du gros œuvre et il nous est donc possible, sans modifier en quoique ce soit le programme des travaux, de réduire le coût de ce chantier en raison de la non utilisation totale de cette provision.

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Parlez-nous de votre parcours…

J’ai longtemps eu une double vie. Je suis économiste de formation, j’ai enseigné et fait de la recherche à Paris 9 Dauphine dans l’économie monétaire, l’économie des équilibres et de l’innovation technologique, et en parallèle, j’avais des activités dans le monde du cinéma puisque j’étais administrateur de la Quinzaine des réalisateurs. J’ai rejoins ensuite l’ARP (Association des réalisateurs producteurs) en 1995 tout en conservant des activités universitaires, jusqu’au jour où j’ai arrêté l’université pour me consacrer uniquement à l’ARP en 2003, avant de rejoindre la mairie de Paris en octobre 2008.

… et de vos goûts cinématographiques ?

Mes goûts cinématographiques sont très marqués par mes années à la Quinzaine, on parlait tout à l’heure d’Art et essai et des publics, à cette époque là nous étions en train de vivre la naissance d’un cinéma Art et essai “grand public”, je pense à des films comme Le Déclin de l’empire américain de Denys Arcand ou encore Salam Bombay de Mira Nair… Je suis très ouvert. J’ai par exemple vu récemment le film iranien d’Asghar Farhadi Une séparation. Ce film d’auteur, d’un cinéaste peu connu en France, a su rencontrer le public (près de 900 000 entrées ndlr). C’est ça le miracle du cinéma.

Le + : Michel Gomez conduit actuellement pour le Centre national de la cinématographie (CNC) une mission sur la transparence entre les producteurs et les distributeurs. Il établira un état des lieux des pratiques observées pour le calcul de l’amortissement des frais engagés par les distributeurs, sur la diversité éventuelle de ces pratiques et les logiques économiques qui les sous-tendent. Ce rapport doit être remis en septembre 2011.

Tout savoir sur la MISSION CINÉMA (ici)

* Dernière séance du Louxor, le 29 novembre 1983.


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Laurent Laborie

Laurent Laborie est président de PARIS-LOUXOR.